"Je me suis attaché à unifier ces démarches : Projet d’entreprise, Qualité et RSE"

De la professionnalisation du métier à la place de la RSE dans un organisme de logement social : on en parle avec Fabrice Barbe, Directeur Général de Vosgelis et membre du jury du Parcours de formation RSE proposé par DEL&COOP’. Une formation qui soutient la montée en compétences des collaborateurs en charge de la RSE dans les organismes de logement social. La première promotion a réuni les stagiaires pour leur soutenance en janvier dernier.

Pourquoi avez-vous accepté de participer à ce jury de soutenance ?

Fabrice Barbe, Directeur Général, Vosgelis

Fabrice Barbe : La RSE chez Vosgelis, c’est un véritable engagement. Ecouter des soutenances est une opportunité de m’enrichir. C’est une première pour moi et j’ai rencontré des collaborateurs investis, enthousiastes, dans des organismes avec une diversité de maturité. Ce fut aussi intéressant d’écouter que de partager des retours constructifs à l’occasion de ce jury.

Au travers des dossiers, je perçois une diversité dans la manière d’appréhender la RSE par les organismes : parfois avec une vision partielle, par le seul prisme de l’environnement ; également comme un engagement naturellement associé à la mission sociale traditionnelle du bailleur. Parfois, le contexte de fusion ou de réorganisation des organismes, rend plus compliqué la structuration de la RSE, ou à l’inverse, la RSE est alors perçue comme un thème fédérateur, une opportunité.

La tendance naturelle pourrait être de construire un projet d’entreprise et d’y adosser ensuite une démarche RSE. Je suis convaincu qu’un projet RSE doit être intégré au projet d’entreprise. Chez Vosgelis, je me suis attaché à unifier ces démarches : Projet d’entreprise, Qualité et RSE. C’est un tout. Et une conviction forte. Cette unification relève à mon sens d’une volonté politique, au niveau de la Direction générale en lien avec le Conseil d’Administration.

Quel est votre point de vue sur la professionnalisation du métier de pilote RSE ?

J’ai pu constater combien les collaborateurs rencontrés dans le cadre de cette formation sont bien outillés et cela révèle la qualité de la formation, son utilité. C’est un atout pour transformer la vision en action dans les organismes, pour soutenir la co-construction d’une feuille de route, sensibiliser les parties prenantes et coordonner les actions. Le pilote RSE a aussi un rôle d’alerte pour renforcer, garder le cap des engagements RSE, en lien avec la Direction Générale qui porte le projet.

La professionnalisation du métier permet de développer des outils, qui inscrivent les critères RSE dans les décisions de l’organisme. Cela rejoint la mission du pilote RSE de suivre et mesurer la performance extra-financière de l’organisme. Des candidats l’ont souligné lors des soutenances, et je le constate aussi, les engagements sociaux et environnementaux sont moteurs de la performance globale de l’entreprise. Il n’y pas d’antagonisme à s’engager en RSE avec une exigence économique.

Et ce, parce que la RSE mobilise l’ensemble des parties prenantes. Au-delà de la dynamique collective en interne, la démarche implique cette rencontre avec les parties prenantes. J’en prends ma part en allant sur le terrain échanger avec les collectivités, les locataires. La mesure de nos actions, au travers d’une démarche RSE structurée, permet aussi de faire un retour sur des avancées concrètes ou des questions posées.

La RSE est un moteur de la performance globale…

La démarche RSE soutient une dynamique de transformation de notre activité, avec une mesure de performance à plusieurs horizons de temps. Sur le plan environnemental par exemple. La contribution de l’entreprise à la réduction de son impact est nécessaire, urgente et mesurable. Quand on sait le phénomène d’inertie climatique, on voit aussi que son rôle et sa responsabilité s’appréhendent plus largement.

Vosgelis s’est par exemple engagé dans l’isolation des bâtiments avec une fibre de bois locale en bannissant le polystyrène. ça coûte plus de 60% plus cher aujourd’hui mais quel sera le surcoût de la non-action, aujourd’hui et pour les générations futures ? ça renvoie au rôle de la Direction Générale de soutenir une vision de l’entreprise dans la société, avec une capacité à se projeter. En acceptant que des résultats soient perceptibles au-delà de son propre mandat.

En développant l’isolation bois, au-delà de l’impact environnemental pour notre patrimoine, c’est une filière que nous contribuons à se renforcer. En tant que donneur d’ordre, on a un rôle majeur dans le développement durable, et de notre activité et du territoire, en lien avec les autres acteurs socio-économiques.

Je vois dans la RSE, une source d’agilité et de progrès tangible, avec des allers-retours entre court, moyen et long-termes. Ainsi la question du pouvoir d’achat également est à prendre en compte aujourd’hui, pour les locataires notamment. En janvier 2023, Vosgelis a décidé de ne pas augmenter les loyers là où les charges de chauffage ont fortement augmenté. C’est la gestion du court terme. L’amélioration thermique avec de la fibre de bois de près de 500 logements par an, c’est la réponse de long terme. On préserve ainsi, d’une part, le pouvoir d’achat des locataires et, d’autre part, la planète. 

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